La guerre d’Algérie, après des décennies d’oubli, est rentrée dans l’historiographie française seulement à la fin des années 90. Trente ans après les Accords d’Evian, les «événements» sortent de l’ombre pour devenir l’objet de nombreuses publications, expositions et congrès. Ce sont les années ensanglantées de la guerre civile et du terrorisme, durant lesquelles s’affrontent militaires et intégristes, qui accompagnent le changement de direction. En effet, en 1989, avec la fin du parti unique du FLN et à la suite de l’introduction du multipartisme, l’Algérie court aux élections où se disputent 44 partis politiques dont le FIS. Le parti du Front islamique du salut, étant près de remporter les élections, le processus électoral est interrompu, ce qui déclenche une guerre civile.